Brume

Test de Valkyrie Profile

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Par - publié le 06 Novembre 2007 à 08h28
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Qui n'a jamais entendu parler de Valkyrie Profile ? Un jeu développé par Tri-Ace, méconnu en France, mais qui a eu un franc succès au Japon et aux Etats-Unis. Pourquoi ? La réponse dans ce test !

Un système de scénario nouveau

Du jamais vu, et jamais reproduit jusqu'à présent. Valkyrie Profile nous met dans la peau de Lenneth, une Valkyrie. Odin ayant senti l'approche du Ragnarok (la guerre qui mettra fin aux Dieux), il lui confie la tâche de trouver des Einherjars (âmes de héros morts) pour combattre à ses côtés.
Lenneth devra donc parcourir le monde à la recherche de ces illustres personnes, et devra les entraîner au combat avant de les expédier au Valhalla. On voit ainsi deux étapes : recruter le héros, et l'entraîner. La première étape se découpe en minis scénarios, où on voit chacun des héros que l'on recrute mourir. Simple, mais extraordinairement efficace.


Une ambiance extrêmement bien rendue

Qui n'a jamais versé de larmes devant la mort de Suo ou de Yumei ? Tout est très bien rendu, que ce soient les décors, la musique ou les animations. En plus des sprites que l'on retrouve habituellement dans les jeux de rôles, nous avons sur Valkyrie Profile un artwork du personnage, dans ses diverses émotions, et les voix des personnages. Souvent cela se finit dans les larmes, dans une ambiance tragique et poétique. Ces petits bouts de scénarios se rejoignent souvent, nous aidant à comprendre ce qui se passe derrière le scénario principal. En effet ce dernier n'est pas omniprésent, surtout dans la première partie du jeu.


Des donjons et des énigmes

Si on ne passe pas tout son temps sur le scénario, c'est qu'on parcourt de nombreux donjons. Certains sont très courts, d'autres gigantesques. Mais la principale difficulté réside dans la maîtrise du personnage. Les donjons sont en 3D, mais il n'est possible de bouger qu'en 2D dans chacune des pièces. On peut sauter, glisser et créer des cristaux. Ce dernier point est très important, car il constitue la majorité des énigmes. On peut empiler les cristaux, les créer contre les murs pour grimper en haut ou encore refléter la lumière... De quoi nous occuper les méninges pendant de longues heures !


Un système de combats novateur

Qui dit donjon dit créatures à combattre ! Bien que ce soit du tour par tour, le système est très dynamique. Petite explication : à chacun des personnages est associé un bouton (rond, croix etc.). En appuyant sur le bouton correspondant, le personnage attaque, le nombre et la nature des attaques étant déterminés par l'arme portée. On peut ainsi enchaîner les combos entre les personnages de l'équipe, et si la combo est suffisament longue, cela ammène à une attaque spéciale, souvent très efficace. Seul défaut : les combats peuvent devenir rébarbatifs à la longue, surtout si on garde la même équipe durant tout le jeu.


Une difficulté bien jaugée

Valkyrie Profile n'est pas un jeu difficile en soi, mais il demande un certain temps d'adaptation pour bien maîtriser les systèmes de combats et de gestion des personnages. Trois modes de difficulté sont disponibles, chacun ayant ses donjons exclusifs. Ajoutons à cela un "super donjon" à la sauce Tri Ace, et trois fins différentes, le nombre d'heures pour finir le soft augmente rapidement ! Le système de fins a un gros défaut cependant : il est pratiquement impossible d'obtenir la meilleure fin (les deux autres ne valent pas le coup face à celle-là) sans soluce. En effet pour y accéder il faut réaliser certaines actions à certains moments précis, que ce soit envoyer un Einherjar au Valhalla, visiter un donjon ou aller dans un endroit tout à fait anodin.


La mythologie dans tout ça ?

Vous l'aurez deviné, Valkyrie Profile s'inspire de la mythologie scandinave. De nombreux éléments sont présents, comme les Dieux ou le Ragnarok. Cependant, les japonais ont tendance à modifier les légendes à leur sauce, et valkyrie Profile n'échappe pas à la règle ! Par exemple le Ragnarok est ici la guerre entre les Dieux Ases et Vanes, alors que dans la mythologie il s'agit des Dieux en général contre les Géants. Cependant l'ambiance est telle qu'on passe dessus rapidement, et on se laisse instantanément entraîner par la quête des Einherjars...

 

Décrire en détail ce jeu prendrait un temps infini tellement il est riche, mais j'espère que cet aperçu vous donnera envie d'y jouer. Et réjouissez-vous, il est sorti sur PSP en France il y a peu !


Galerie photos
Les + / Les -
  • L'ambiance, très bien rendue
  • L'originalité du soft à tous les niveaux
  • Les graphismes, somptueux
  • Le scénario principal est peu présent pendant toute la première partie du jeu
  • Le système de combats peut porter sur le système à la longue
Evaluation
Graphismes
Une preuve que la 3D n'a rien à envier à la 2D ! Les décors sont magnifiques, les sprites bougent parfaitement et les artworks sont très réussis !
Musique
Mention spéciale à Motoi Sakuraba, qui a su composer des musiques aussi bien mélodieuses et tristes que rock et entraînantes !
Jouabilité
La prise en main est simple, et la manette convient bien au style de combat.
Durée de vie
Avec les trois modes de difficulté, les trois fins, la floppée de personnages et de donjons, il faut bien plus d'une centaines d'heures pour finir le soft entièrement, et 30 à 40 heures pour une partie normale.
Scénario
Le scénario principal n'est que peu présent pendant la première partie du jeu, et tout commence à réellement prendre forme à la fin. Mais quelle fin !
En résumé
Ce jeu est une vraie perle !
19 /20 0

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Commentaires

Portrait de backchich

Merci pour le test

Le jeu est exemplaire sur de très nombreux points : les graphismes en 2D et les musiques sont superbes, les combats sont dynamiques...

A vrai dire je n'ai joué qu'une demie dizaine d'heures et je me suis promis de m'y remettre un jour. Quoiqu'il en soit, j'avais trouvé le scénario prenant et l'introduction du scénario m'avait vraiment donné envie d'en savoir davantage (la déesse dans sa forme humaine puis lors de son passage devant Odin).

Autre chose : je me souviens que les dialogues étaient également "parlés" (voix en Anglais), ce qui est plutôt exceptionnel pour un RPG sur PS1.

J'adorais aussi contrôler la déesse Freya : elle pète tout sur son passage (elle fait partie de la team que provisoirement et elle a un niveau de base supérieur aux autes membres).