Two Point Hospital - Un sans faute !
Two Point Hospital est une suite/hommage/remake du jeu Theme Hospital des années 90 édité par Bullfrog (Populous, Theme Park etc…). Two Point Studios a été fondé par ses anciens membres : Ben Hymers, Mark Webley et Gary Carr.
Le pari est réussi puisque dés les premières heures de jeux, les plus nostalgiques retrouveront tous les ingrédients qui avaient fait le succès de Theme Hospital, mêlant savamment gestion, humour et organisation. L’ambiance d’antan est bel et bien là, et si vous hésitez encore, et bien lancez-vous (et lisez mon test )
Une difficulté non paramétrable mais croissante
Les premiers hôpitaux font office de didacticiels, et permettent au joueur de se familiariser avec le gameplay (quasiment identique au jeu original) et la mise en place des services de l’hôpital, dans le but de faire de l’argent guérir un maximum de personnes. Chaque hôpital peut être fini avec 1 étoile sur 3 pour passer au suivant. Pour obtenir les 3 étoiles, il faudra répondre à certains critères (tels que le taux de guérison, d’attrait de l’établissement…) propres à chaque mission, et de plus en plus compliqués à obtenir.
Les tests qu'on trouve sur le net ont souvent parlé de facilité : je doute que les auteurs soient allé jusqu'au bout des 15 hôpitaux.
Si les premiers 8 niveaux sont plutôt simples, les suivants s’annoncent bien plus complexes, surtout en début de level lorsqu’on a envie d’embaucher tout le monde et de construire toutes les pièces possibles tout de suite, et qu’on fini par mettre la clé sous la porte… Contrairement à son prédécesseur, il ne suffit pas de balancer toutes les pièces dans l’hôpital et d’attendre que l’argent rentre les gens guérissent ; chaque hôpital possède sa propre catégorie de malades. Il faut donc attendre de voir quelles maladies se présentent et construire les salles de soins en conséquence, et apprendre à gérer les besoins et surtout les prioriés quand, en early, les finances sont limitées. Il faut réussir à bien organiser ses salles pour obtenir un établissement de soins rentable efficace
Les catastrophes n’ont pas été oubliées et sont pour certaines assez inattendues (éruptions volcaniques, tremblements de terre, incendies…). Des agents de maintenance qualifiés sont donc indispensables pour y faire face. La première fois que des boules de feu sont tombées sur mon hôpital, ça m’a fait bizarre !
Les épidémies doivent aussi être gérées, en cliquant sur les personnes infectées pour les soigner le plus rapidement possible avant que la maladie ne se propage. Le nombre de vaccins est limité, il ne faut donc pas vacciner de personnes saines. Une épidémie de « Footing » (les patients se mettent à courir sans raison) est difficile à endiguer car s’il y a un tremblement de terre en même temps, tout le monde court dans tous les sens (sans parler de ceux qui courent aux toilettes soulager une envie pressante) : il faut alors bien ouvrir l’œil.
Le véritable exploit réside dans le fait que les développeurs aient réussi à casser la redondance souvent vue dans des jeux de ce genre. L’ajout par exemple d’un hôpital public gratuit (qui ducoup ne se gère pas de la même manière puisque les subventions sont attribuées à certaines conditions) ou des zones climatiques différentes, ainsi que des secteurs propres à certaines maladies, cassent la répétition que je reprochais à Theme Hospital, en plus de pimenter un peu le jeu.
Via la map accessible à tout moment, on peut revenir sur chaque hôpital pour obtenir les étoiles manquantes ou carrément refaire le niveau.
Un mode de jeu sandbox, ainsi que le DLC « Big Foot » (3 hôpitaux supplémentaires) ont été ajoutés.
Vous pouvez également lancer des défis en ligne pour vous mesurer à d’autres joueurs, ainsi qu’à vos amis.
La structure de l’hôpital et le personnel, encore des nouveautés
Les catégories sont les suivantes : salles de diagnostic, salles de traitement, salles de formation et recherche, et salles diverses (repos pour le personnel, toilettes, réception…).
Dans cette nouvelle version, une cafeteria et une salle de marketing (pour promouvoir la qualité de l’hôpital et attirer plus de clients patients) ont été ajoutées, en plus d’une grande quantité d’éléments pour agrémenter les couloirs. On peut même installer une boutique cadeaux et une boutique souvenirs dans l’hôpital ! Un patch a été ajouté permettant de copier/coller des salles, et cet outil est très pratique.
Le personnel a lui aussi évolué, avec différentes mentions figurant sur le CV : on distingue des traits de caractère (motivé, énergique, empathique…) ainsi que les compétences (chirurgien, généraliste, psychiatre…). Chaque employé dispose de 5 emplacements de formation. Il va de soi qu’un médecin avec plusieurs emplacements déjà occupés coûtera plus cher qu’un simple étudiant en médecine : l’avantage est la possibilité de le former soi-même, au sein de l’hôpital avec un formateur extérieur onéreux, ou un membre du personnel déjà qualifié.
Gestion : juste ce qu’il faut
La politique de l’hôpital est elle aussi paramétrable, avec des éléments tels que le pourcentage de diagnostic avant d’envoyer le patient en soins, la durée des pauses du personnel, les prix des traitements, l’automatisation de l’attribution de promotions etc… qui peuvent être modifiés.
Le joueur peut consulter toutes sortes de statistiques et ainsi voir quelles maladies sont le moins bien traitées, et réduire son nombre de décès.
Il est aussi possible, et je dirai même primordial, d’attribuer des tâches spécifiques en fonction des compétences du praticien, le taux de diagnostic et de guérison sera grandement impacté, ainsi que la rapidité de traitement du patient . Il faut également surveiller le moral du personnel, en attribuant par exemple des augmentations ainsi que des pauses ; ou alors en employant plus de médecins afin d’éviter tout surmenage.
Il existe également un outil permettant de voir en un seul clic les différents éléments problématiques de l’hôpital : les machines nécessitants une maintenance, la température de chaque bâtiment, la répartition des objets de divertissement à travers tout l’hôpital (pour lutter contre l’ennui : comme les bibliothèques, présentoirs à prospectus, affiches/tableaux…).
L’humour bel et bien présent
Rien n’a changé du côté des maladies loufoques qu’on croise dans les couloirs de l’hôpital : des momies et des Freddy Mercury se baladent partout… et des clowns aussi, des personnes en noir et blanc, des gens qui n’ont plus de tête ou alors une tête d’ampoule Et la façon de les traiter est très amusante ! Les momies entrent dans une pièce qui est la réplique de l’intérieur d’une pyramide, se couchent dans un sarcophage d’où sont extraits les bandages
Les John Travolta qui se mettent à danser dans les couloirs, et les gens qui courent tout nus sont quant à eux traités en psychiatrie.
Les patients décédés auront un malin plaisir à revenir effrayer tout le monde ! Heureusement, les agents de maintenance ayant la spécialisation « Fantôme » pourront les capturer (les aspirer )
Les annonces de la réceptionniste sont de retour, mais malheureusement en anglais donc je ne les comprends pas toutes, mais je peux tout de même vous en citer une comme exemple : « Il est strictement interdit de mourir dans les couloirs » !
Vous pourrez les lire ici : https://two-point-hospital.fandom.com/wiki/Tannoy
Une bande son agréable
Les thèmes sont plutôt sympathiques, il y en a 14 qui se succèdent.
Pour plus d’originalité, il s’agit en fait de la radio « Two Point Radio » que nous écoutons pendant le jeu. Des bandes annonces de films et des publicités sont diffusées entre les pistes musicales, comme une vraie radio. Je ne connais pas suffisamment l’anglais pour tout comprendre, mais j’ai réussi à saisir le sens de certaines et c’est vraiment très marrant, en plus d’être une super bonne idée pour ajouter (encore) une touche d’humour. Avec un jeu si riche on ne peut que passer de bons moments !
Un choix graphique « cartoon » idoine
Pour dédramatiser, c’est quand même plus sympa, parce que voir des gens se faire arracher la tête, avec des graphismes plus réalistes ça aurait été bizarre
Le jeu est très beau et fluide, avec des couleurs vives mais pas trop saturées non plus. Je n’ai souffert d’aucun bug ni d’aucun lag pendant mes parties (+125h de jeu et il me reste 7 hôpitaux en comptant le DLC).
Pour finir, je poste ici la vidéo du joueur du grenier comme petit aperçu
- Ambiance et humour identiques à l'original
- Gameplay et interface intuitifs et faciles à prendre en main
- Des maladies saugrenues et originales
- Excellente durée de vie (15 hôpitaux + 3 dans le DLC + bac à sable)
- Gestion détaillée mais pas trop
- Absence de traduction audio FR (représentant une grande part d'humour)
Two Point Hospital est le digne héritier de Theme Hospital auquel il rend hommage avec brio. Aussi addictif que son prédécesseur, ce jeu de gestion mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce que pour découvrir toutes ces maladies aussi drôles que surprenantes. Le rythme et la durée de vie sont un atout, en plus d’offrir de véritables challenges et de nombreuses innovations pour effacer tout sentiment de « copie ». Le gameplay accessible et intuitif en plus d’un choix graphique mignon et fluide feront passer de très bons moments à tout joueur qui voudra se lancer dans l’aventure.
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Commentaires
Ce qui est étonnant, c'est que pour une fois un jeu édité par SEGA soit potable, parce que c'était plutôt un gage de médiocrité (Space Siege en 2008, Alien Colonial Marines en 2013,etc...)
L'encephalotiasis
Les maladies ici sont incroyables, je ne les ai pas toutes citées volontairement
Merci pour ce test, qui est aussi pour moi l'occasion de découvrir le jeu.
Je garde d'excellents souvenirs du hit Bullfrog d'il y a quelques... années (décennies !?). Je le prendrai peut-être !
Je me rappelle juste des gens qui avaient une tête énorme