Brume

Test de The World Ends With You : Give me all your love!

Genre: 
Année de sortie: 
2008
Éditeur / Développeur: 
Plateforme: 
Par - publié le 28 Juin 2020 à 18h40
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A l'occasion de l'annonce de la version anime, voici mon test de The Worlds Ends With You (que l'on va abréger en TWEWY), un jeu disponible sur Nintendo DS depuis 2008. Une autre version est également disponible sur smartphones, sous-titrée Solo Remix, qui a ensuite servi de base à la version Nintendo Switch, nommée quant à elle Final Remix. Il s'agit d'un RPG de Square-Enix, développé par Jupiter. Ayant joué uniquement à la version DS, mon test se concentre sur celle-ci mais je reviendrai sur les différences avec les autres versions. De plus, la version DS étant en anglais, j'utiliserai donc les termes tels que je les ai connus.

L'action de TWEWY se déroule au Japon, dans la ville de Tokyo et plus précisément un de ses quartiers nommé Shibuya. Le protagoniste principal, Neku Sakuraba, doit trouver un partenaire afin de participer au jeu des Reapers (les moissonneurs) qui durera 7 jours. Au terme de ces 7 jours, si le joueur l'emporte, il se verra offrir une seconde chance dans la vie. Je n'en dirai pas plus afin de laisser un peu de mystère, mais le scénario est bien amené et propose des rebondissements qui en valent la chandelle. On voit Neku évoluer de plus en plus au fil de l'histoire, ce qui est très appréciable. Le background des autres personnages est bien travaillé aussi et chacun apporte son petit plus au lore.

Le point le plus innovant de TWEWY reste de loin son système de combat, qui prend place sur les deux écrans de la DS simultanément (chose que les versions Solo et Final Remix n'ont évidemment pas pu reprendre). Si cela peut paraître frustrant et/ou compliqué au départ, on s'habitue progressivement aux combats. Sur l'écran du bras, on retrouve Neku que l'on contrôle grâce au stylet. Tapoter sur l'écran, faire des courbes ou des traits... toutes sortes de combinaisons sont utilisées pour activer les "pins", qui sont les compétences de Neku qu'il peut faire évoluer grâce à l'expérience reçue en fin de combat, mais également en laissant la console en veille (c'est très exaltant d'être récompensé sans jouer !). Sur l'écran du haut, on contrôle le partenaire de Neku, grâce à la croix directionnelle uniquement. On entre une combinaison de touches affichée à l'écran afin de déclencher un combo dévastateur. L'astuce est de se concentrer principalement sur Neku en ayant mémorisé le combo du partenaire, ce qui est plus facile à dire qu'à faire mais devient très grisant une fois qu'on a pris le coup ! Le système de combat offre plusieurs subtilités à découvrir.
Autres détails : on peut régler la difficulté à n'importe quel moment en dehors des combats, et monter en difficulté améliore les récompenses, un point très motivant ; aucun combat aléatoire à l'horizon : en appuyant sur un bouton, on peut détecter le "bruit" dans un lieu, et chaque icône à l'écran représente un combat... Pour plus de bonus, on peut les enchaîner, mais à ses risques et périls ! Chacun y trouvera donc son compte en termes de challenge. Un mini-jeu nommé Tin Pin Slammer, qui consiste à éjecter les pins de son adversaire, est aussi présent pour changer un peu d'ambiance. On retrouve aussi une notion de mode : en portant des pins et des vêtements d'une marque donnée dans un quartier, on obtient un bonus et au contraire si vous portez quelque chose qui n'est pas à la mode, vous aurez une pénalité. Croustillant !

Parlons de la direction artistique, qui fait le choix d'un jeu entièrement en 2D style vectoriel, ce qui donne un cachet très particulier au jeu. On est loin du rendu "flash game" cela dit, grâce à la compétence des character designers que sont Tetsuya Nomura et Gen Kobayashi pour les personnages, Tomohiro Hasegawa pour les monstres. Les cut-scenes sont présentées sous la forme de comics, qui bien que sobres visuellement, apportent leur petit effet grâce aux portraits expressifs des personnages et des variantes de bulles de texte.

Au niveau musical, si vous n'êtes pas fan de J-Pop, vous aurez certainement du mal à accrocher à l'ambiance. Dans le cas contraire, Takeharu Hishimoto (Crisis Core, Final Fantasy Type-0...) et les différents chanteurs livrent ici une OST du tonnerre, dont les thèmes de combat accompagnent à merveille l'action et soutiennent les cut-scenes admirablement. Pas de voix car on est ici sur Nintendo DS. Les bruitages collent bien au jeu et il n'y a pas grand chose à y redire. Certaines chansons utilisées hors combat pourront paraître répétitives à force, c'est à noter.

Pour terminer, un point sur les différences entre les versions. Mis à part le côté HD des graphismes et une traduction française sur Nintendo Switch notamment, les versions sur support à simple écran perdent malheureusement en charme à cause du système de partenaire retravaillé... A défaut d'autre chose, si votre niveau d'anglais ne vous permet pas d'y jouer et/ou que vous ne pouvez pas trouver la version DS, c'est mieux que rien... Quant à moi, je refuse de modifier mes bons souvenirs de ce jeu en jouant à une version différente.

 

 

Les + / Les -
  • Une très belle 2D comme la DS sait en faire
  • L'OST est la plus réussie d'Ishimoto pour moi... un vrai plaisir pour les oreilles !
  • Le système de combat sur DS, novateur, exigeant et fun.
  • Durée de vie confortable
  • Challenge paramétrable à souhait
  • Certaines musiques répétées peuvent énerver
  • Le système de combat moins réussi sur les autres supports
  • En anglais uniquement sur DS
Evaluation
5 Graphismes
4 Bande son
4 Jouabilité
4 Durée de vie
4 Scénario
En résumé

The World Ends With You est tout simplement pour moi le meilleur jeu de la Nintendo DS. Un titre novateur, marquant qui n'a pas d'égal. Tout possesseur de DS aimant les RPG se doit d'y essayer. Difficile de me prononcer totalement sur les autres versions mais les gains me paraissent faibles en comparaison de la perte de tout ce qui faisait le charme des combats de la version originale. Un must-have !

5 /5 0
Portrait de Aru
A propos de Aru

J'ai accroché aux jeux vidéo depuis mes 6 ans lorsque j'ai reçu une Megadrive japonaise pour Noël et depuis cette passion ne m'a plus quitté. Devenu adulte et entré dans le monde du travail, j'ai maintenant les moyens pour vivre cette passion à fond. Mon truc c'est de finir le plus de jeux possible (finir = voir la fin, pas atteindre les 100%) ! Je touche à plusieurs genres, du RPG au Visual Novel en passant par les FPS et les jeux de plate-forme. Je ne suis attiré que par les jeux solos :)

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Commentaires

Portrait de lifeless

Un jeu que j'ai adoré sur DS ! Je me souviens avoir été épatée par le gameplay et le visuel du jeu.
Je suis très contente de l'annonce d'une adaptation en dessins animés.

Merci pour ce test, Aru !!