Brume

Test de Animal Crossing: Wild world

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Par - publié le 11 Août 2013 à 21h07
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Ce n’est pas facile de vivre loin de ses parents dans une ville où on ne connaît personne. Le déménagement, se refaire une situation, autant de problèmes à régler même si on est un mignon petit bonhomme dans un monde utopique : bienvenue dans Animal Crossing sur DS.

Souvent apprécié des filles, Animal Crossing est en fait ouvert à tous vu que chacun peut presque vivre à sa manière. Dès le début, le caractère du personnage se crée dans le taxi qui vous emmène dans la ville que vous nommerez vous-même (pour les besoin du test la ville se nommera Hawktown). Cette cinématique établit en fait un dialogue entre vous et le chauffeur qui cherche à faire la conversation et à vous connaître ; ceci visant bien sûr à créer une sorte de « base caractérielle » du personnage (superficiel, simple, sportif,  bosseur…), base qui servira également à déterminer le physique du nouvel arrivant. Dans la cinématique de début, le jeu montre déjà qu’il y’aura de l’imprévu ou du hasard puisque la pluie peut s’arrêter ou non lors de l’arrivée en ville.

Le jeu se présente un peu sous forme de RPG gestion puisqu’on ne part de rien (une maison de 9m2 avec un carton, une vieille autoradio et une chandelle) et où il faut en 1er lieu travailler dur pour rembourser sa maison (à noter que le job en question est plus en guise de tutoriel que de scenario aventure). Une fois les tâches accomplies, il faut trouver le moyen de meubler la maison, l’agrandir et payer les travaux d’agrandissement. Autant dire qu’on est sans arrêt en train de payer pour évoluer. L’unité monétaire est la clochette, et il existe milles et une façons d’en gagner : ramasser des fruits pour les vendre, pêcher des poissons pour les vendre aussi (le prix change en fonction de la taille et de l’espèce du poisson), attraper des insectes et les vendre (même principe que pour les poissons) ou creuser des trous, identifier des fossiles au musée et les revendre au magasin. Si on veut être un citoyen modèle et prendre son temps pour avancer dans la maison, on peut faire dons des trouvailles au musée qui est vide et qu’il faut remplir au fur et à mesure pour avoir le loisir de le visiter seul ou avec un ami qui ne pourra qu’envier votre détermination et le musée complet qui a fière allure. Entre une implication dans la vie de la commune ou un jeu égoïste mais efficace, il faut choisir.

Concernant l’apparence du personnage, il y a un magasin de vêtements qui permet de mettre des t-shirt plus à votre goût (pour ma part j’adore le t-shirt flamme et toile d’araignée ou encore crâne) et aussi acheter des accessoires et des chapeaux pour aiguiser votre style (t-shirt noir crâne, bandana rouge et lunettes noires en triangle par exemple pour ressembler à un petit hooligan des années 80). Le magasin principal peut s’agrandir en fonction du temps de jeu et du pognon que l’on peut y dépenser. Le gérant reste le même (Tom Nook) mais le nom change à chaque agrandissement :

  • Le « chez Tom Nook », échoppe de base miteuse en vieilles planches avec des toiles d’araignée.
  • Le « Nookoprix », magasin discount un peu plus grand mais quand même petit.
  • Le «  Supernook », grande surface.
  • Le « Hypernook », centre commercial avec étage de meuble et coiffeuse.


La coiffeuse du Hypernook peut changer l’allure du bonhomme en lui remodelant les cheveux. Il n’y a pas de choix réel puisque la coiffure n’est que le résultat d’une succession de questions visant à adapter la coiffure aux états d’âme du personnage. Il faut donc connaître les questions et tester un peu toutes les coiffures pour choisir celle qui plaît le mieux en répondant  « correctement » aux questions. Le processus coûte 3000 clochettes mais à ce stade on commence à être un peu « pété de tunes ».

Quand je parlais d’imprévus ou de hasard un peu plus haut, c’est qu’en effet, il est quasiment impossible de savoir ce qu’il va se passer en journée. Les ballons cadeau à crever avec le lance-pierres apparaissent un peu n’importe quand, les habitants du village viennent vous parler de tout et de rien (un peu de tout, beaucoup de rien). Certains viendront vous demander l’avis sur une lettre qu’ils ont reçu, d’autres viendront vous demander d’acheter  un meuble ou de leur chercher certains styles de meuble… Il y a toute une petite vie au sein de ce village très mignon et plein de rebondissements. Il y a quand même quelques dangers, rien de grave mais tout de même agaçants : on peut tomber sur une mygale ou un scorpion au milieu du village qui nous pique et nous fait tomber dans les pommes, dans ce cas on se réveille devant la porte de chez nous (à noter que ces insectes aussi rapides qu’ils soient, sont une source de revenus importante si on arrive bien à les chopper) ; il y a aussi les abeilles, qui nous piquent si on fait tomber une ruche en secouant un arbre pour espérer trouver des clochettes (oui parce que dans ce jeu, le pognon pousse sur les arbres parfois) et dans ce cas, on se retrouve avec une belle tête de Quasimodo que les habitants ne manqueront pas de vous faire remarquer si ils vous voient.

Un des mauvais côtés de ce jeu est qu’il appelle le joueur à être assidu et donc à jouer tous les jours pour entretenir la ville. Malgré la liberté dont le jeu fait preuve, il y a tout de même des règles. Si on éteint la console sans sauvegarder, on aura droit au monologue de Reseti, une taupe qui dit travailler dans les systèmes du jeu et qui incendie le malheureux qui a osé négliger la sauvegarde. De plus, jouer tous les jours permet par exemple d’éviter d’avoir des cafards dans la maison. Pour un joueur sérieux, c’est une obligation de jouer à Animal Crossing, plus un plaisir ; un peu comme faire les corvées de ménage en fait, il faut bien reconnaître que la simulation est bien foutue.

Le jeu a une durée de vie très longue, quasiment illimitée puisqu’elle s’arrête quand le joueur en a marre et ne trouve plus grand-chose à faire. En effet, on peut toujours participer aux concours le dimanche, attendre que des habitants partent et soient remplacés par des nouveaux et tenter de devenir pote avec eux. Sinon une fois tout complété, les items cachés trouvés (pelle d’or, hache d’or, canne à pêche et filet à papillons d’or, lance-pierres d’or et arrosoir d’or) et les meubles débloqués (comme les meubles master sword, airwings, metroïd en bocal, triforce et plein d’autres clins d’œil a Nintendo), il ne reste plus grand-chose à faire si ce n’est entretenir la ville au niveau des fleurs et des arbres pour que Hawktown devienne la plus jolie ville et que les visiteurs via la CWF Nintendo (connexion wifi) rougissent d’envie ou de jalousie en venant chez vous. Attention qu’ils ne saccagent pas votre environnement.

Le mode multi joueurs permet de se rencontrer en visitant une ville ou en hébergeant un visiteur. On peut ramasser des fruits chez les autres pour les planter chez soi (les fruits d’origine différente se vendent 5 fois plus cher), on peut tirer des feux d’artifice ou encore visiter les musées… On peut se retrouver à 4 en même temps histoire de faire une bonne petite party ensemble. Le jeu met donc l’accent sur la convivialité et l’écologie.

En conclusion, on peut dire que Animal Crossing est un jeu très sympathique et reposant, mais qui surtout est susceptible de plaire aux jeunes filles comme aux grands garçons qui souhaitent prendre des vacances et changer de la violence et de l’action courante des autres jeux vidéo. Il vous faudra apprendre à être aimable, économique et écologiste pour dire que vous avez fini Animal Crossing à 100%, et maintenir quotidiennement votre ville pour avoir une preuve de ce que vous avancez. Un jeu que je conseille à tous pour au moins essayer et se faire son opinion dessus, on accroche ou on n’accroche pas mais on passe un très bon moment quand même.


Galerie photos
Les + / Les -
  • Une seconde vie
  • Très coloré et franchement bien fait
  • Accessible à tous
  • Noue des liens et apprend des valeurs saines
  • L'ambiance parfois un peu trop lente
  • Quelques possibilités de transaction oubliées
  • Personnalisation de l'avatar limitée
  • Un jeu qui devient parfois une corvée
Evaluation
Graphismes
Pas très travaillés mais ça reste simple et beau pour un jeu qui se veut reposant.
Musique
Très reposante et mignonnette, elle est exactement ce qu'il faut à un jeu comme ça. Elle change toute les heures, ce qui est rafraîchissant.
Jouabilité
Rien de bien compliqué : simple et instinctif, on n'a aucun soucis là-dessus. Le seul hic c'est qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut avec les autres joueurs (se donner des poissons ou des insectes par exemple).
Durée de vie
Si on aime y jouer juste comme ça, la console risque de lâcher avant le jeu.
Scénario
A vous de voir ce que vous voulez faire, le scénario principal vous met juste en position de déménagement sans réelle continuité.
En résumé
Un jeu extrêmement rafraîchissant, beaucoup de choses ont été pensées pour qu'on évite de se prendre la tête. D'un tempo calme, il ne tient qu'à vous d'y trouver l'harmonie. Bon moi je vais faire une sieste...
16 /20 0
Date de sortie française: 
31/03/2006
Sortie japonaise: 
23/11/2005
Sortie américaine: 
05/12/2005
Éditeur: 
Développeur: 
Plateforme: 
Portrait de hawkeys
A propos de hawkeys

Né avec une super Nintendo dans les mains, je savais comment faire pour muscler mes pouces. Ma formation a commencé en 94 sur super Mario world, Zelda a link to the past, Super Castlevania IV, Street figther II et super nintendo scope 6. Dés mes 4 ans, j'ai pris la directive de jouer au RPG japonais et de me laisser envoûter par les mondes féeriques et les combats épiques (#secret of mana, FF, et fire emblem). Las d'en rester à des simulations, j'ai finis par m’enrôler dans une assos de GN mais les commentaires des jeunes joueurs sur les jeux rétros étant remplis d'ignorance, j'ai décidé de rengainer mon épée, poser mon carquois pour un temps, et refaire appel à ma manette sacrée afin de montrer que jeu vidéo n'a pas commencé par les jeux de guerres d'Activison. Mon rêve serait évidemment d'en vivre, mais pour le moment, je me contente d'éduquer mon jeune frère pour qu'il cesse de confondre Link et Zelda dans la cours de récrée.

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Commentaires

Portrait de captain_roger

Joli test ! C'est un des épisodes que je n'ai pas trop testé moi même, mais je suis toujours sur l'épisode GC et sur New Leaf aussi.

Portrait de hawkeys

je fais le new leaf en ce moment, il est tout a fait different mais en restant dans l'esprit. Je vais pas vous spoil car la redaction est cour. patientez un peu

Portrait de illapa

Super test, pour le coup, j'ai testé le jeu.

C'est vrai qu'il est mignon, après je ne sais pas si c'est parce que j'en suis au début, mais je trouve qu'on s'ennuie très vite et que certains trucs gagneraient à être mieux expliqués.
Mis à part ça, je suis d'accord avec le reste du test !