Brume

Test de Avernum VI

Par - publié le 24 Mars 2013 à 04h05
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Développé par le studio indépendant Spiderweb Software, Avernum VI conclut une série aux airs de RPG old school.

Introduction


« Avernum » c'est quoi ?

Avernum c'est d'abord le nom d'une série de jeux de rôle développée par le petit studio indépendant Spiderweb Software, se basant sur la trilogie «Exile 1 à 3» sortie dans les années 90, puis remaniée dans les années 2000, comprenant en tout 7 épisodes : 2 trilogies + 1 spécial. On a donc :

  • Exile 1, dont le remake est Avernum 1 : Escape from the pit.
    (Puis une autre version améliorée pour IPad)
  • Exile 2, dont le remake est Avernum 2 : Crystal souls.
  • Exile 3, dont le remake est Avernum 3 : Ruined World.
  • Blades of Exiles, devenu Blades of Avernum.
  • Avernum 4.
  • Avernum 5
  • Avernum 6.

Mais étant donné que je ne peux pas faire un test d'une série entière, je vais donc me focaliser sur le 6, et évoquer s'il y a besoin ses différences ou ses ressemblances avec les précédents volets, (notamment parce que c'est le dernier auquel j'ai joué, et que c'est aussi l'opus auquel j'ai le plus joué).
Avernum, c'est aussi le nom de cet univers fantasy très particulier : il se déroule en effet dans un monde souterrain, rempli de violence, de magie, de cristaux et de champignons (rien à voir avec Mario), un monde où les gens n'ont -à quelques exceptions près- jamais vu la lumière du soleil, luttent pour leur survie et une misérable fortune, se nourrissant essentiellement de ce qu'ils trouvent (c'est-à-dire des champignons). Un monde peuplé d'humains, mais également de Slithzerikais (des hommes-lézards. Merci de ne pas me demander comment ça se prononce), de Nephilims et Nepharims (des hommes-chats), de gobelins, d'araignées géantes, de loups, de morts-vivants de toute sortes, entre autres choses exotiques typiquement RPG-esques.

Et c'est là l'un des premiers points forts des jeux de cette série : son univers est riche, détaillé, profond et on peut suivre son histoire à travers les différents opus de la série (mais chaque épisode étant assez indépendant, il n'est pas nécessaire de jouer à tous les jeux dans l'ordre pour tout comprendre), chacun racontant un moment où Avernum dût faire face à une crise majeure de son histoire, avec à chaque fois l’apparition d'un héros ou d'une héroïne... Vous.
Et y'a du boulot...

L'aspect graphique


Première étape : passer outre les graphismes.

Et c'est là le gros défaut qui est reproché à Avernum 6 (voir même au 4 et au 5) : ses graphismes très old school. C'est ce point qui rebute le plus les joueurs.

Le tout se présente comme un jeu de RPG ou de stratégie de PC assez classique, avec un écran divisé en plusieurs parties : le statut des personnages (sur un côté), les icônes d'action (en bas) et la carte générale (dans un coin), un champs où s'inscrivent des indications tels que « vous entrez dans xxx; Lambda prend XX dégâts; nouvelle quête... » le reste est le terrain sur lequel évolue les personnages. Rien de bien surprenant, c'est ainsi que fonctionnent certains gros titres classiques tels que World of Warcraft ou Age of Empire.
Il se présente en 3D isométrique (2D vue de biais), les personnages sont très simplifiés, relativement petits et les items encore plus.
Et au fil des 6 épisodes, ce choix graphique n'a quasiment pas évolué :

Avernum premier du nom :

Avernum 1


Avernum VI.
Avernum 6

 

Les trois premiers Avernums ont cette partie blanche, les 3 suivants non, mais on remarque qu'en dehors de ça, la présentation, les personnages et le terrain sont globalement pareils. Un pari osé et risqué, quand on sait que, si Avernum 1 est sorti fin 1999, c'est-à-dire quasiment en même temps que Baldur's Gate, donc les graphismes étaient corrects pour l'époque, Avernum 6 est quant à lui sorti... en 2009, l'année où est sorti Fallout 3.
Pas facile donc pour les joueurs amateurs de beaux graphismes bien léchés à la Bethesda de se mettre aux graphismes en 2D pixelisés façon vieux jeux.
Le gros avantage cependant, c'est que la série garde une grande unité graphique qui vient appuyer sa cohérence chronologique et que les joueurs ne sont pas perdus d'un jeu à l'autre (dans les menus ou même dans les lieux qui reviennent d'un jeu à l'autre, après tout, c'est toujours le même monde), et que quelque soit l'opus par lequel on commence, on peut s'y retrouver très facilement et simplement.

Et puisque j'en suis à parler de cohérence chronologique, parlons donc un peu de l'histoire...

L'aspect scénaristique


Et quelle histoire !

Ce qui m'amène donc à soulever quatre points forts du jeu.
Et en premier lieu, le scénario.
Comme dans tout bon RPG de ce genre (Cf RPG américain, différent des RPG japonais), vous avez la trame principale et de multiples quêtes annexes.
La série Avernum ne déroge pas à cette règle, et dans Avernum 6, vous incarnez un jeune soldat (quatre en réalité, mais le scénario fait comme s'il n'y en avait qu'un) travaillant dans un entrepôt de nourriture, et aurez donc à tenter de sauver ce monde souterrain de la famine, car leur principale ressource nutritive, les fameux champignons que les Avernites cultivent par champs entiers, se voit détruite par une épidémie nommée « the Blight » (Littéralement : rouille, corruption). Mais tandis que les gens fuient vers le monde de la surface pour ne pas mourir littéralement de faim, le portail magique permettant ce voyage se retrouve détruit.
Vous voilà donc à devoir gérer panique, violence, rivalités politiques entre les villes, brigands, sectes, dealers, recherches scientifico-magiques... sans oublier l'invasion d'une bande d'hommes-lézards opportuniste...
Les quêtes en lien avec la trame directe sont données par les personnages, pour les achever vous devrez retourner leur parler, les quêtes secondaires sont données par des tableaux d'affichage ou des personnages moins importants, et validées en cliquant sur le personnage concerné, où une fenêtre spéciale apparaîtra alors en bas de l'écran pour vous dire que la quête est terminée.

Voyage voyage...

En second lieu, avec tout ça, vous allez également devoir faire de l'exploration... Beaucoup d'exploration... Pour voyager d'une ville à l'autre, dénicher des brigands (entre autres cibles), passer d'un tunnel à l'autre, pour trouver des passages (parfois secrets), vous perdre et tourner en rond dans les caves et autres grottes de ce monde. C'est là un deuxième point fort : la carte est assez immense, et regorge de caves, d'habitations et de recoins. Les amateurs d'exploration vont être servis !
Heureusement, chaque lieu important a droit à un portail magique qui vous permet de voyager d'un point à l'autre plus rapidement.

Un autre point important : vos personnages sont soignés automatiquement lorsqu'ils passent le portail d'une ville alliée. (Enfin la plupart). Avernum 6 ne s'encombre pas d'un système de réputation qu'on pouvait trouver dans certains Avernum précédents, mais sachez que si vous volez ou tuez des gens (ou des créatures alliées), ou même si ils considèrent que vous envahissez leur territoire (vous n'êtes pas le bienvenu partout), vous allez vous mettre les villes à dos : tous les personnages tenteront alors de vous tuer (ce qui rend l'activation des quêtes se déroulant dans ce lieu impossible).
Enfin les lieux deviennent accessibles au fur et à mesure que la trame principale se dévoile.

Autant vous dire qu'avec tout ça, entre les quêtes et l'exploration, vous allez avoir de nombreuses heures de jeu devant vous. Et c'est le troisième point positif que je soulève :

La durée de vie.

En fonction du niveau de difficulté (il y en a 4 pour Avernum 6 : Casual, Normal, Hard et Extreme, changeables à tout moment), du nombre de quêtes annexes que vous ferez, vous pourrez y passer entre une cinquantaine d'heures (minimum) jusqu'à plus d'une centaine. Et c'est valable pour chaque opus. (J'avais eu la version démo d'Avernum 2 lorsqu'elle était sortie, il m'avait fallu une bonne grosse vingtaine d'heures pour arriver au bout de la démo, ce qui m'a fait dévoiler à peine un quart de la carte du monde et assez peu de quêtes annexes finissables.)

Et enfin quatrième point :

La qualité littéraire.

On ne peut pas parler d'un Avernum sans évoquer ses textes soigneusement écrits qui vous décrivent chaque action importante, chaque événement, et chaque réaction des personnages auxquels vous parlez avec minutie.
Le vocabulaire est assez relevé, ce qui peut poser problème à ceux qui ne sont pas très à l'aise avec l'anglais, cependant on comprend toujours assez bien l'idée principale dans les messages.
Mais le point positif, c'est que vous allez pouvoir enrichir votre vocabulaire.
J'en profite pour évoquer les dialogues : agrémentés donc des descriptions des personnages avec qui vous discutez et de leurs réactions et descriptions physique, vous pourrez ensuite choisir les réponses que vous leur donnez, en cliquant sur la réplique ou en appuyant sur la touche du clavier correspondant au numéro de la réponse. Et bien sûr vos choix auront des incidences sur certains événements : vous pourrez obtenir des quêtes, des informations ou vous faire matraquer en beauté si vos réponses ne plaisent pas.

En bref, le jeu offre énormément de liberté, voir même un peu trop, ce qui peut être un peu déstabilisant pour les joueurs non avertis. Mais ce problème se résout facilement avec un peu de persévérance et d'organisation, et à force d'essais.
Préparez-vous donc à mourir un certain nombre de fois, car certaines décisions peuvent s'avérer fatales pour votre équipe...

L'aspect technique


Et pour servir cette qualité scénaristique, quoi de mieux qu'un gameplay bien rôdé ?

Sachez avant tout que, tout dans le jeu est expliqué, et que vous pouvez afficher l'aide à tout moment en appuyant sur la touche tab ou dans les menus.

Dès que le jeu commence, vous devez créer votre équipe. Nom, apparence, choix de la race (déterminant quelques bonus et malus, il y a 3 races disponibles)... et le choix entre plusieurs classes : soldat, berserker, prêtre, sorcier, archer, chamane... Vous avez le choix entre une dizaine de classes, chacune ayant ses caractéristiques particulières, que ce soit dans vos stats de départ ou dans vos compétences (sorts, techniques etc.)
Ensuite, vous pourrez éditer les statistiques de vos personnages : vous avez au début du jeu et chaque fois que vous montez d'un niveau un nombre de points à dépenser pour acheter l'augmentation d'une ou plusieurs de vos statistiques.
Vous pourrez également choisir vos atouts dits « traits » (limités à deux par personnage) : chaque atout positif vous octroie un malus sur le gain d'expérience et inversement, chaque atout négatif vous octroie un bonus d'expérience. (C'est également ici que vous pouvez modifier un peu la couleur de votre sprite.) Toutes les statistiques, compétences, ou traits bénéficient d'une explication à tout moment du jeu qui s'affiche dans un coin.
En gros, la construction de vos personnages ressemble très fortement à la construction de personnages pour un RP papier.
A noter que les statistiques ont été simplifiées par rapports à certains opus précédents.


Créer son équipe :

équipe

Et vous voilà lancé dans le monde vaste et violent d'Avernum... les déplacements se font très simplement en utilisant les flèches directionnelles (c'est un peu déroutant avec la 3D isométrique), ou en cliquant sur un endroit pour que les personnages s'y rendent.

Et qui dit RPG et violence dit BASTOOOOOOON !

Le mode combat : (avec un sort ciblant une zone. La croix blanche sur le protrait du personnage indique une montée de niveau. AP indique le nombre de points d'action (pour le déplacement). Normalement, les barres de vie des ennemis s'affichent en rouge et les alliés en bleu.)

fight


Les combats se font au tour par tour sur le terrain, et si ils sont assez simples au début, ils demandent assez vite un minimum de stratégie. Ainsi, les sorts permettant d'augmenter la défense, l'attaque ou la vitesse ont ici une réelle utilité et peuvent très vite faire la différence dans un combat.
Il y en a de deux types : les sorts de prêtres, plutôt axés vers le soin et la protection, et les sorts de mages, plutôt basés sur les invocations, les altérations d'état négatives et l'attaque. Les guerriers et archers ne sont pas en reste, puisqu'ils peuvent utiliser des coups spéciaux, qui ne dépendent pas d'une barre de PM, mais qui se rechargent après quelques tours. Chaque personnage peut également switcher entre son arme de mélée ou son arme à distance en mode exploration ou lorsque c'est son tour.
Il est donc important d'équilibrer son équipe, de partager les potions, et de bien se préparer avant les combats lorsque c'est possible pour gagner des tours. (On peut lancer des sorts de protection et de boost même sans être en mode combat).
Les sorts sont pour certains disponibles dès le début du jeu, ensuite il faudra les acheter auprès des mages et prêtes dispersés dans tout Avernum. On peut également acheter des améliorations afin de booster leur efficacité ou leur durée. Certains ciblent un ennemi, d'autres ont des effets de zone.
Certains ennemis sont immunisés contre certains sorts, certains sont par exemple insensibles au feu, d'autres à la glace, et les sorts anti-morts-vivants ne feront aucun dégâts sur des vivants, etc.

Pour choisir ses sorts et ses cibles, le joueur peut soit utiliser sa souris malgré les sprites pas très gros, soit utiliser les raccourcis clavier.
Un des menus du jeu offre ainsi la possibilité de choisir ses propres raccourcis clavier.

Le système est assez simple, les menus sont clairs, et la prise en main du jeu se fait assez rapidement et instinctivement. Et comme ce gameplay se retrouve d'un jeu à l'autre, les joueurs ayant joué à l'un des opus précédents peuvent garder leurs repères.
L'inventaire est simple et intuitif également. On clique sur les objets pour les déplacer afin de les équiper ou les jeter. Une petite fenêtre de description s'affiche quand on passe le curseur dessus et les objets utilisables ont une astérisque sur laquelle cliquer pour utiliser l'item.

Pour finir...


Il ne me reste plus qu'à parler de l'ambiance sonore du jeu, qui est elle aussi très particulière :

La seule musique que vous entendrez sera celle du menu principal, et c'est tout. Tout le reste, ce sont des bruitages : le brouhaha de la ville, l'eau qui s'égoutte dans les immenses cave, les bruits de pas résonnant dans cette immensité, le rugissement des monstres...

On peut regretter l'absence de musique, mais d'un autre côté, Spiderweb Software est un petit studio qui n'a pas forcément de compositeur, et de l'autre, même sans musique, l'ambiance du jeu est très bien desservie par les bruitages. Et le silence sied parfaitement aux immenses caves désolées du jeu.

Il existe aussi une fonction "character editor" qui permet de revenir sur ses choix ou tricher un peu. Attention à ne pas la désactiver, ce choix est définitif !

 

En conclusion, il y aurait encore beaucoup à dire, mais on peut affirmer que Avernum VI est un jeu qui suit parfaitement les précédents opus de la série, qu'on ne recommanderait pas à tout le monde, mais malgré des graphismes et une bande sonore assez pauvre, le jeu sait tenir ses joueurs en halène de très nombreuses heures.
Et si vous en redemandez, il y en a 5 autres de même qualité.

Enfin, sachez que le site officiel a pour ambition de proposer des démos «big free» : entendez par là qu'elles vous occuperont plus d'une dizaine d'heures et qu'elles sont gratuites (ici). Vous pourrez y trouver tous les jeux, y compris les autres séries, pour Mac, PC et parfois pour IPad.
Vous pourrez également acquérir la seconde trilogie et le remake de Avernum 1 : Escape from the pit) pour une poignée d'euros sur Steam. (4,99€ lorsque non soldé.)
Il a également le mérite de ne pas demander beaucoup d'espace et de puissance à vos machines.

Site officiel : Spiderweb Software, Inc.


Galerie photos
Les + / Les -
  • Le scénario
  • L'univers riche et profond
  • La qualité littéraire
  • La durée de vie assez énorme
  • L'aspect graphique
  • Peut rebuter par son niveau de langue
Evaluation
Graphismes
Le gros point faible du jeu. Des nostalgiques et amateurs de jeux old school apprécieront, d'autres non. On aime ou on n'aime pas.
Musique
Pauvre en musique, riche en sons et ambiances sonores. Mais est-ce vraiment un défaut ?
Jouabilité
Simple, claire, et efficace.
Durée de vie
Il vous faudra au minimum, en survolant le jeu, une cinquantaine d'heures. mais il n'est pas rare qu'un joueur d'Avernum atteigne la centaine d'heures.
Scénario
Une histoire qui se déroule sur plusieurs opus, une intrigue sur fond de guerre, famine, rivalités politiques, recherches scientifico-magiques, querelles d'influences de minorités et de sectes...
En résumé
Un jeu sans prétention, d'un studio dont l'ambition est de faire des jeux qui plaisent, qu'on ne recommande pas à tous les joueurs, mais qui a indéniablement de grosses qualités pour assez peu de défauts finalement. Un bon investissement compte tenu du contenu rapport à son prix.
16 /20 0
Date de sortie française: 
31/12/2009
Sortie américaine: 
31/12/2009
Développeur: 
Plateforme: 
Date de sortie française: 
31/12/2009
Sortie américaine: 
31/12/2009
Développeur: 
Plateforme: 

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Commentaires

Portrait de illapa

C'est quoi un "jeu de niche" ?

Et je ne connais pas du tout Arcanum, je pourrais pas te dire. Après recherche sur Google, je ne crois pas qu'ils se ressemblent graphiquement, peut-être plus sur le gameplay et le découpage de l'écran.
(Et le nom en -um.)

Portrait de KELHAN

ça me rappelle vraiment les jeux de rôle "papier" style "loeil noir"... La construction de l'équipe, avec le choix des classes (oui, je sais, c'est ce que tu a écrit aussi)
J'ai vu qu'il y avait une démo... je testerai peut être à l'occasion, mais je risque de bloquer avec la langue...
Sinon, au vu des screens, je ne pe,nse pas que ce soit un blocage pour moi

Portrait de Senki

Ca m'a l'air d'être un jeu de niche ! Je ne sais pas pourquoi mais je trouve qu'il a un petit quelque chose d'Arcanum (les graphismes ? Le tour par tour ?).

Portrait de Brunhild

Hum en effet personne ne semble se manifester concernant ce test...

Ce n'est, je pense, pas un jeu que j'apprécierais, du fait de son gameplay. Pas fan du tour par tour, et m'ennuyant avec les tactics, je pense qu'un jeu qui mélange un peu des deux ne risque pas de m'attirer plus que ça.

Cependant il a l'air intéressant. Je ne le connaissais absolument pas, ni lui ni les autres opus, et ton test permet de plutôt bien le découvrir. Merci donc illapa!