Square Enix explique ses mauvais résultats

On le savait, l'une des raisons pour lesquelles Square Enix affichait un bilan financier aussi calamiteux, s'expliquait par les ventes en baisse de ses jeux sur les territoires américains et européens. Une annonce plutôt vague, convenons-en.

Aujourd'hui, l'éditeur/développeur nippon, au détour d'un compte-rendu de réunion rendu publique, a dévoilé quelques informations expliquant en partie ces pertes. Première constatation, les blockbusters taillés pour les marchés occidentaux se sont bien moins vendus que prévu.

Pour les trois cas, les ventes ont donc été décevantes. Si le marché européen, habituellement maillon faible, est plus ou moins resté dans les prévisions, le marché américain s'est quant à lui révélé bien plus cruel. Notamment pour Tomb Raider, encensé par la critique, et pourtant "seulement" au 5e rang des ventes de jeux aux US au mois de mars (en Europe, le titre d'Eidos était premier.)

Une déception plus dure à encaisser pour l'éditeur qui avait misé gros sur ces titres. Couteux, les jeux auraient dû rapporter davantage d'argent. En plus de cela, soucieux d'assurer une promo d'enfer aux softs susmentionnés, Square Enix en a délaissé des productions typées plus japonaises, réduisant, de fait, la possibilité d’engranger des profits supplémentaires.

Pire encore, ces abandons ont coûté un bras à SE. Sur les 4 milliards de yens de pertes annoncés par la firme, on a estimé à 2 milliards le coût des interruptions de développement des jeux de studios japonais. Une sacrée erreur d'appréciation qui vaut très cher aujourd'hui.

Et ce n'est pas prêt de s'arranger pour le moment. La firme prévoit en effet de dépenser deux milliards de yens dans les frais de restructuration liée au limogeage de Yoichi Wada. Le bout du tunnel n'est pas encore en vue pour SE.